Conjoncture/CRC

Pulsomètre de la restauration et de l’hôtellerie

L’«Enquête conjoncturelle de l’hôtellerie-restauration» est menée depuis plus de dix ans en collaboration avec le Centre de recherches conjoncturelles (CRC) de l’EPF de Zurich. Il s’agit d’un important baromètre de la branche. L’enquête est effectuée tous les trois mois à l’échelle nationale auprès de plus de 300 établissements. Elle permet de récolter les données importantes à la base des chiffres clés comme le chiffre d’affaires, le volume des ventes, la demande ou encore le taux d’occupation par zone touristique («régions de montagne», «grandes villes », «régions lacustres» et «autres régions»). Ces données sont comparées à celles du même trimestre de l’année précédente afin de présenter le développement économique dans le domaine de l’hôtellerie-restauration au gré des saisons. En outre, les expectatives relatives à la situation des affaires sont également rassemblées, ce qui permet d’établir un pronostic pour les établissements classés par zones touristiques.


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Evolution du chiffre d’affaires

Rétrospective du troisième trimestre 2024 (données provisoires)

Hôtellerie-restauration

Dans l’hôtellerie-restauration, 26,1% des établissement ont enregistré une augmentation des ventes par rap-port au même trimestre de l’année précédente, alors que 36,9% d’entre eux faisaient état d’une baisse. Cette diminution entraîne un recul du chiffre d’affaires de 2,3%. Toutefois, l’influence de cette évolution sur la per-ception de la situation commerciale actuelle est négligeable. Plus de la moitié des établissements (53,3%) ne signalent aucun changement de leur situation commerciale par rapport au 2e trimestre.

Restauration

L’impact négatif du mauvais temps s’est encore accentué dans la restauration et a entravé les affaires quoti-diennes en de nombreux endroits (auprès de 59,3% des établissements). De ce fait, le chiffre d’affaires a baissé de 2,9% par rapport à la bonne année précédente. Un recul des ventes dans la catégorie «cuisine» a été enregistré auprès de 39,2% des établissements, tout comme dans la catégorie «boissons» (38,8%) où le recul du chiffre d’affaires s’était déjà fait ressentir au trimestre précédent. Malgré une demande en baisse au cours des trois derniers mois (auprès de 39,2% des établissements) seule une minorité d’entre eux envisage une diminution d’effectifs pour le trimestre prochain (17,4%). 

Hôtellerie

Grâce au nombre de nuitées de la clientèle étrangère qui reste croissant auprès de 43,2% des hôtels de taille moyenne et 53,3% des grands hôtels, ainsi qu’à un taux d’occupation des chambre moyen élevé de 63,5% resp. 60,5%, ces établissements hôteliers ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires au 3e trimestre de 1,2% resp. 1% par rapport à l’année précédente. En revanche, les hôtels de petite taille ont signa-lé un recul considérable de leur chiffre d’affaires. Cette situation est due en premier lieu à la diminution des nuitées de la clientèle suisse: 56,1% des petits établissements constatent une baisse de la demande dans ce segment par rapport à l’année précédente. 

Zones touristiques

La demande dans les zones touristiques n’a pas suivi l’évolution du trimestre précédent: une augmentation a été enregistrée avant tout auprès des établissements des grandes villes (38,6%) et des régions lacustres (37,2%), alors que les établissements des régions de montagne (28%) et rurales (16,1%) ont moins profité de la période de vacances, probablement en raison de la météo défavorable. Le nombre des employés est con-sidéré comme suffisant dans toutes les zones touristiques (régions lacustres 84% | grandes villes 76,7% | régions rurales 72,8% | régions de montagne 72,3%).

Perspectives pour le quatrième trimestre 2024 et le premier trimestre 2025

Près de la moitié des établissements (47,6%) misent sur une demande stable pour les trois prochains mois, tandis qu’environ un tiers des établissements (31,6%) prévoient une augmentation. La majorité des établisse-ments (54,3%) s’attendent à un maintien de la situation commerciale au niveau actuel pour la période allant jusqu’au printemps. 32,4% prévoient une amélioration, alors que moins d’un établissement sur 6 (14,3%) craint une péjoration de la situation.